Démonstration de l’efficacité et de la facilité d’emploi du processus biologique

Copyright : Daniel Garcia/CEA Station de lavage. Les effluents sont collectés au travers du caillebotis métallique et acheminés vers les bassins de traitement.

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Station de lavage. Les effluents sont collectés au travers du caillebotis métallique et acheminés vers les bassins de traitement.

Un procédé de traitement des effluents phytopharmaceutiques
Le dispositif se compose d’une station de lavage et de récupération des effluents phytopharmaceutiques qui alimente une série de  trois bassins de lagunage. Les bassins, non aérés et en cascade, sont ensemencés avec un consortium de bactéries qui dégrade les molécules actives des effluents.

Un dispositif qui a fait sa preuve de concept
Une première analyse a été menée au sein d’une exploitation agricole située dans le sud-ouest de la France (Lot et Garonne) qui cultive le blé, le soja, le tournesol, la luzerne et des fruits à noyaux.  Premiers résultats :  une dégradation quasi complète (>90%) pour la majorité des molécules actives déversées dans les bassins.

 

Afin de caractériser plus avant le procédé, le projet prévoit :

– de diversifier la nature des molécules à dégrader en élargissant les types de cultures (viticulture, maraîchage, grandes, etc.)
– d’apprécier la fonctionnalité du procédé en fonction des conditions climatiques (montagne par exemple)
– de mettre en parallèle deux démonstrateurs jumelés, avec et sans ensemencement, de façon à pouvoir comparer, l’efficacité du procédé avec un témoin sans bactéries ajoutées.

Copyright : Daniel Garcia/CEA Système de lagunage composé de trois bassins couverts, non aérés et en cascade. A droite, les bassins prennent la couleur des bactéries avec lesquelles ils ont été ensemencés.

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Système de lagunage composé de trois bassins couverts, non aérés et en cascade. A droite, les bassins prennent la couleur des bactéries avec lesquelles ils ont été ensemencés.

Des bactéries  pour dépolluer
Le procédé se base sur la capacité de bio-dépollution qu’ont certains micro-organismes à dégrader les molécules actives. Le laboratoire de bioénergétique cellulaire (CEA/LBC) a sélectionné, pour le procédé « phytobarre », un consortium de bactéries, dites photosynthétiques *, capables de s’adapter au système de lagunage mis en place (eaux polluées et non aérées). Le laboratoire sera responsable de la production de ce consortium de souches bactériennes environnementales (non transformées) et non pathogènes. Le laboratoire définira le mode de conservation et de conditionnement le plus adéquat pour une manipulation simple et aisée par des utilisateurs non spécialistes.

Etude de la dégradation des produits phytopharmaceutiques
Tout au long du projet, la teneur en produits phytopharmaceutiques des bassins sera régulièrement analysée par un laboratoire agréé. Un suivi plus particulier sera effectué au niveau du démonstrateur jumelé implanté chez le partenaire « La Pugère » afin de comparer la dégradation des produits en présence et en absence du consortium de bactéries.

*Organismes photosynthétiques : organismes qui utilisent la lumière comme source d’énergie pour fabriquer leur propre matière organique. Les végétaux et certaines bactéries sont capables de réaliser cette réaction  de  « photosynthèse ».